Des scientifiques européens et américains ont décidé de mettre en commun leurs recherches sur la maladie d’Alzheimer. Baptisé International Genomics of Alzheimer’s Project (IGAP), ce plan vise à « découvrir et cartographier les gènes de susceptibilité à la maladie », indiquent ses fondateurs. Une ambition considérable…
L’IGAP doit ainsi permettre de rassembler les données génétiques de plus de 40 000 patients en Europe, aux Etats-Unis et au Canada. Les chercheurs disposeront ainsi d’éléments scientifiques solides, qui devraient leur permettre d’identifier les gènes susceptibles d’être en lien avec la maladie. « Ces résultats nous aideront à proposer des méthodes de dépistage génétique, applicables aux sujets qui présentent le plus grand risque de développer cette affection », explique le Dr Gérard Schellenberg, de la faculté de médecine de l’Université de Pennsylvanie, à State College.
La maladie d’Alzheimer est une affection neurodégénérative, progressive et fatale. Il n’existe aujourd’hui aucune méthode de prévention, ni aucun traitement efficace permettant de maîtriser son évolution. Or l’association Alzheimer’s Disease International estime à 35,6 millions le nombre de cas dans le monde. En France seulement, ils seraient aujourd’hui au nombre de 850 000 (6% des plus de 65 ans) et 225 000 malades seraient diagnostiqués chaque année.
Informer les aidants
La recherche est donc intensive, dans tous les pays et toutes les directions. Et le poids social de la maladie est tel, que les malades mais aussi leurs proches sont au centre de ces efforts. Une nouvelle version du site Internet alois.fr édité par les Fondations Eisai et Pfizer, vient ainsi d’être mise en ligne. Destiné aux patients francophones et à leur entourage, ce portail s’est enrichi de nouvelles rubriques. Une médiathèque propose par exemple des ouvrages, des vidéos et des dossiers. Un annuaire permet également de trouver plus facilement la liste des Centres locaux d’Information et de Coordination (CLIC) de l’aide aux personnes âgées, dans tous les départements. Enfin, des conseils pratiques en matière d’aménagement du domicile sont proposés aux aidants.
A ajouter : Une prédisposition génétique… ou mystérieuse
RépondreSupprimerSi les scientifiques peuvent s’appuyer sur quelques pistes, il est impossible à l’heure actuelle de déterminer la cause principale de la maladie d’Alzheimer. On sait pour l’instant qu’elle vient de la mutation de cinq gènes identifiés comme étant associés à la maladie d’Alzheimer.
Deux causes sont possibles :
La cause héréditaire (moins de 1 % des cas). Si un parent, un frère ou une sœur est atteint de la maladie, la chance de l’avoir également est accrue. L’hérédité joue donc un rôle important. Ces formes dites familiales surviennent généralement de manière précoce (avant 65 ans).
La cause non héréditaire (la plus courante). Malheureusement, celle-ci est pour l'instant très floue. On sait juste que l’âge est l'un des principaux facteurs, sans savoir exactement ce qui favorise l’arrivée de la maladie.
A l’occasion de la 16e Journée Mondiale de la maladie d’Alzheimer, les associations du réseau de France Alzheimer se mobilisent partout en France, afin de sensibiliser et d’informer le public sur cette maladie. Différentes manifestations sont organisées autour de cette journée : concerts, stands, animations festives, conférences, etc.
RépondreSupprimerA deux semaines de cette Journée Mondiale, 15 ans après la découverte du premier facteur de prédisposition (le gène APOE4), l’équipe de Philippe Amouyel (de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale – Inserm/Institut Pasteur de Lille), en collaboration avec l’équipe de Julie Williams (Alzheimer’s Research Trust, Université de Cardiff) ont découvert trois nouveaux facteurs de prédisposition, impliqués dans le développement de la maladie. Il s’agit du gène de la clusterine (CLU, qui est également une apolipoprotéine), du gène CR1, ainsi que du gène PICALM. Le rôle de chacun de ces trois gènes dans le développement d’Alzheimer doit encore être précisé. Toutefois, il semblerait que le gène CLU, comme le gène CR1, ait un lien avec l’élimination du peptide bêta amyloïde, dont l’accumulation (sous forme de plaques) est l’une des deux lésions caractéristiques de la maladie. Jusqu’à présent, APOE4, qui serait impliqué dans 20 à 25% des cas d’Alzheimer, était le seul gène qui avait pu être lié, de façon certaine, à un risque accru de développer la forme classique de la maladie, et non pas la forme familiale précoce.
Pour parvenir à ces résultats, les deux équipes ont mené des études pangénomiques, qui consistent à rechercher des variations génétiques sur l’ensemble du génome. Réalisées sur des cohortes de plusieurs milliers d’individus, ces études sont rendues possibles par les capacités d’analyse des puces à ADN.
« Ces gènes déterminent des terrains à risque, mais ce n’est pas parce qu’une personne a l’un de ces facteurs génétiques qu’elle va développer la maladie », précise Philippe Amouyel. Le développement d’Alzheimer a des causes à la fois génétiques et environnementales. « Quant à imaginer un dépistage individuel du risque, cela n’a pas de sens », ajoute le Professeur Amouyel. Avec cette découverte franco-britannique de trois nouveaux gènes de la maladie, il est certain qu’un traitement révolutionnaire pourrait voir le jour.
La maladie d’Alzheimer, incurable et très invalidante, touche environ 6 millions de personnes en Europe, dont plus de 850000 en France. A partir de 85 ans, une femme sur quatre et un homme sur cinq sont touchés en Europe. Les résultats de ces recherches, publiés en ligne par la revue Nature Genetics, représentent une percée importante dans la connaissance de cette pathologie neurodégénérative du tissu cérébral, qui entraîne la perte progressive et irréversible des fonctions mentales.
La maladie d’Alzheimer a été déclarée « Grande cause nationale » après des années de revendications par l’Association France Alzheimer auprès des pouvoirs publics. Ce label a ainsi reconnu l’importance de la cause, et a offert une occasion unique de sensibiliser l’opinion et les pouvoirs publics. L’Union nationale des associations Alzheimer et le collectif « Alzheimer grande cause nationale » (créé pour ce label) se sont mobilisés tout au long de l’année pour rappeler que la lutte contre cette maladie est une priorité de santé publique.
site : http://www.stop-sante.com/identification-de-trois-nouveaux-facteurs-de-predisposition-de-la-maladie-d%E2%80%99alzheimer.html
Les statistiques de la maladie d'Alzheimer :
RépondreSupprimerLa maladie d'Alzheimer touche 5% de la population âgée de plus de 65 ans
•860 000 personnes concernées en France en 2007
•5% de la population âgée de plus de 65 ans et 15 % des plus de 85 ans est touchée par la maladie
•1,3 million de Français, soit une personne de plus de 65 ans sur quatre, pourraient être atteint en 2020 (sources Insee)
•50 % des malades ont des troubles du comportement alimentaire
•30 à 40% des malades perdent du poids avant l'apparition des premières manifestations.
•Plus de 4 millions de malades touchés aux Etats Unis
•160 000 nouveaux malades par an en France
•20 000 personnes ont moins de 65 ans
•25 millions de personnes touchées dans le monde
•4 è cause de mortalité en France
•50% des personnes de plus de 50 ans présentent des troubles de la mémoire
•Le nombre de personnes âgées de plus de 60 ans était de 12 millions en France en 2006 et sera de Plus de 22 millions en 2050, soit plus du tiers de la population (Sources Insee)
•Les Femmes sont trois fois plus touchées que les hommes
•32000 personnes plus jeunes, de moins de 60 ans, sont touchées
Une fréquence qui augmente avec l'âge
•Sa fréquence augmente avec l'âge : 5 % des personnes âgées de 65 ans en sont atteintes et 20 % des personnes de 80 ans).
•Après 75 ans, la démence est au premier plan des problèmes de santé mentale : 800 000 personnes, soit 18 % des personnes de cet âge, en serait atteintes. (Sources Inserm)
•Une personne de plus de 80 ans sur 10 vivant à domicile et plus d'une sur 3 vivant en institution souffre de perte des acquis intellectuels, de troubles de la mémoire ou de désorientation temporo-spatiale( sources Inserm)
•Le nombre de malades double tous les 3 ans
•La survie est de 8 à 10 ans environ après le diagnostic de la maladie.
•Un malade sur deux est diagnostiqué comme atteint de la maladie d'Alzheimer par son médecin généraliste.
•25% des malades diagnostiqués présentent une forme sévère de la maladie et 66% une forme légère
•Une enquête européenne a montré que le délai moyen s'écoulant entre les premiers symptômes et le diagnostic était de 24 mois en France, soit le délai le plus long après la Grande-Bretagne, alors que le diagnostic est établi plus tôt en Allemagne, Italie, Espagne et Pologne.
3 millions de personnes concernées
•3 millions de personnes en France sont concernées directement ou indirectement( malades et entourage) par la maladie d'Alzheimer.
•Selon une étude américaine, le nombre de malades sera X 4 en 2050:Le nombre de malades dans le monde pourrait passer de 24 millions actuellement à 42 millions en 2020 et 81 millions en 2040